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Typhon Philippin

Avant d’arriver aux Philippines on a avait un peu réfléchi à notre itinéraire. On avait lu un peu les guides, réfléchi à ce qu’on voulait faire et on a fini par tomber d’accord sur ce qui semblait un plan béton :

  • passer 2 jours à manille, puis une semaine dans le nord de l’île de Luzon, en direction des terrasses de riz et des décors réputés dingues
  • aller 10-15 jours à la plage, à plonger à Cebu
  • revenir sur l’île de luzon, on va à Donsol regarder les requins baleines, on passe par Legazpi voir un fameux volcan, et on rentre sur Manille attraper notre vol pour quitter le pays

On avait pas grand chose de plus, mais c’est suffisamment précis pour qu’on ait pu y mettre ce qu’on avait envie de faire, et assez flou pour qu’on l’adapte aux envies et détails pratiques qui doivent arriver.

Et en matière de détails pratiques, on en a eu deux chouettes.

typhon

Celui de gauche s’appelle Koppu, l’autre c’est Champi, et ce sont des typhons. Champi ne nous concerne pas. Il est loin et ne se dirige pas vers les Philippines. Koppu, lui par contre, a frappé l’île de Luzon, au nord, le dimanche où on était à Manille, ce qui nous a fait un peu flipper. Les prévisions parlaient de « life-threating typhoon ». On en parle aujourd’hui dans les journeaux français

Les typhons sont particulièrement courants aux Philippines, plusieurs frappent le pays tous les ans. Généralement, ils sont d’intensité plus faible. D’ailleurs, si jamais vous vous posez la question : « Un typhon (ou ouragan, ou cyclone tropical), la tempête la plus forte sur terre, est une tempête cyclonique (qui tourne) dont l’énergie provient de la formation de nuages et de pluies. » Le dernier à typhon philippin avoir marqué les esprits à l’échelle internationale est Yolanda, qui en 2013 avait ravagé Cebu. On en parle ici encore aujourd’hui.

Les deux jours où nous étions à Manille, samedi et dimanche, le typhon approchait par la côte est. Il a frappé le nord de l’île où se trouve Manille (l’article du monde détaille les dégâts qu’il a fait). Comme un typhon fait plusieurs centaines de kilomètres de diamètres, on en ressent les effets sur des distances considérables. Dans la capitale, il a plu des seaux d’eau en continu pendant deux jours. Dans l’attente, on s’est pris de passion pour des sites comme
http://www.wunderground.com/hurricane/western-pacific/2015/tropical-storm-Koppu?map=history
http://www.hurricanezone.net/
ou encore
http://www.typhoon2000.ph/update.html

Ils donnent des nouvelles en continu. La trajectoire était très claire, presqu’en ligne droit vers notre île. Les simulations semblaient indiquer qu’il allait rester un peu sur Luzon, mais qu’il quitterait l’ile par le nord (ce qui s’est passé).

Les consulter nous a aidé à savoir ce qu’il fallait faire. Impossible d’aller dans le nord de Luzon car les routes, au moment du typhon, sont difficilement praticables et carrément dangereuses. Y aller, c’était prendre le risque de se retrouver coincé quelque part, ou même d’être pris dans des glissements de terrain. La solution était évidente, il fallait changer nos plans.

On a donc changé nos plans. Impossible d’aller visiter le nord de Luzon maintenant, mais peut-être que ce sera possible plus tard.On a avancés nos plans pour la région « suivante », l’île de Cebu.

Le choix de Cebu ne s’est pas avéré facile car il y a vraiment de nombreux endroits où plonger. Le pays compte 7000 iles, ainsi que de nombreux récifs de coraux réputés parmi les plus beaux au monde. On avait vraiment l’embarras du choix, et pourtant nous avons du éliminer plein d’endroits sûrement fantastiques pour limiter les trajets, souvent longs et peu pratiques. Palawan est facile d’accès depuis Manille, mais c’est une zone à fort risque en ce qui concerne le palu, risque qu’on souhaite éviter autant que possible. Boracay est réputé pour les débutants, mais c’est super touristique et réputé pour ses fêtards (nous, on aime bien être là où eux ne sont pas). Les récifs de Tubbataha sont au patrimoine de l’UNESCO, mais pour y accéder il semble qu’il faille participer à des croisières à la semaine, bien au delà de notre budget. D’autres, comme Malapuasca sont tops mais un peu pénibles d’accès, bref trouver l’endroit idéal à nos yeux a pris du temps, mais on pense avoir trouvé ce qui nous correspond sur Cebu.

En plus d’être le compromis idéal, Cebu a la bonne idée de se trouver de l’autre côté du pays ou presque, ce qui nous met à l’abri du typhon et de ses conséquences.

On a pris un vol pour la région des Visaya, après que le typhon soit passé. On s’est plus précisément envolé pour la ville de Cebu, sur l’île de… Cebu. De là un van et un tricycle nous on emmené sur Moalboal, une petite plage sympa au sud ouest de l’ile, où on a prévus de rester quelques temps. Ensuite, on verra. Il semble déjà qu’il y ait plus à faire ici qu’on le pensait. Peut être qu’on prolongera la semaine qu’on a prévu ici. Ou alors on en aura marre et on ira sur une autre plage ou une autre ville. A moins encore qu’on fasse de l' »island hopping », c’est à dire qu’on aille se balader d’îles en îles pour découvrir le pays ? On verra bien en temps voulu.