Balade dans le Gobi

Oulan Bator, est une ville sympa mais j’aime la percevoir un peu comme un port de pirates dans les romans d’aventure : tout le monde y passe pour ravitailler, mais au fond, la plupart des gens sont de passage entre deux aventures.

Et des aventuriers modernes, on en a croisé un paquet ! On a rencontré des familles qui ont traverseé l’europe et la russie en van, avant de barouder en Mongolie et se rendre en Chine. Des motards venus rouler et camper un peu partout. D’autres venus faire des treks de plusieurs jours à cheval, ou encore aller dans les montagne. D’autres encore achètent des vélos pour partir camper dans le désert. Il y a même eu un type qui voulait traverser le pays à pied.

Il faut dire que le pays se prête à ça : il est difficile d’accès (les avions sont chers car ils passent nécessairement par Beijing), et à l’intérieur, tout est rude, que ce soit avec des montagnes froides, des déserts arides. Quand aux transports, ils ont entendu parler du mot « route » mais la notion est encore très abstraite ici. Pourtant, les décors sont magnifiques et variés, et ils ont particulièrement du charme pour qui ose affronter

Bref, on ne vient pas dans ce pays pour la capitale, mais il permet de ravitailler, de se reposer, et d’organiser la prochaine balade.

Préparatifs

Il y a plein de manières d’organiser un trek, et chez les gens qui n’ont pas leur véhicule, il y a grosso modo 2 écoles :

  • louer un véhicule et un chauffeur à la journée, et se débrouiller pour la nourriture, l’hébergement, etc.
  • prendre un truc tout compris. On file plein de dollars et on se laisse surprendre.

Nous, on ne connaissait rien du pays, et franchement, quand les agences nous parlait des noms de lieux sur la carte, ils auraient pu citer des poètes allemands de la renaissance ayant vécu en Bavière qu’on aurait pas fait de différence. Pourtant, parmi toutes les options, une nous attirait particulièrement : le désert de Gobi. Il n’y a pas de raison factuelle précise vu qu’on ne savait pas quoi y faire, mais le mot « désert » collé pas loin du mot « Gobi » a une aura qui nous attirait pas mal.

Toujours est-il que ça nous paraissait cool, mais qu’on ne savait pas quoi aller y faire, alors on a opté pour la solution du tour tout compris. J’irais peut être même jusqu’à dire tout confort, mais ce dernier adjectif pourrait être mal compris vu la définition couramment acceptée de confort. C’est beaucoup moins l’aventure que d’autres voyageurs qu’on a rencontré, mais si c’était à refaire, on ferait pareil : c’était génial. Le confort, c’est surtout que ça nous a permis de déléguer toutes les emmerdes et de faire un tour rapide de la région, en sélectionnant à la louche ce qui nous intéressait et de faire ça avec de gens avec qui on se sentait de partir plusieurs jours.

Par ce que du coup, hasard des rencontres, on a rencontré 2 allemands, Jan et Xenia, qui cherchaient eux aussi du monde avec qui partir, 2 jours plus tard, pour aller dans le Gobi.
Lorsqu’on cherchait une agence ou une guesthouse avec qui partir, on s’est retrouvé dans la salle commune d’une guesthouse. Cette salle commune a l’avantage est l’inconvénient d’être l’endroit où tout le monde prépare et réserve ses voyages. On entend donc tout ce que fait tout le monde, ce qui permet de trouver des idées ou de se greffer à un groupe. Jan m’a entendu parler du Gobi, on a sympathisé et on s’est rendu compte qu’on voulait faire sensiblement la même chose. De plus, être 4 permettait de réduire les frais et de passer un moment plus convivial, du coup on a pas eu de mal à monter un itinéraire de 9 jours. Le lendemain, une 5ème personne, Christine, se greffe à notre groupe.

On part un mardi, après avoir rempli un minivan russe. Le coffre déborde presque de sacs, de duvets, de tentes, de caisses de nourriture, et de bidons d’eau. On a aussi une guide et un chauffeur, ce qui est franchement top. La guesthouse nous prête des tentes, duvets et tapis de sol, et s’occupe de l’essence, et de tous les frais divers.
On s’est aussi acheté des lingettes pour se laver (il est difficile de savoir quand on pourra se doucher et on nous a prévenu de pas trop compter là dessus), du PQ (personne de censé ne s’est plaint d’avoir trop de PQ) et de la vodka. Si vous envisagez un voyage similaire, faites de même sans vous poser de question. En temps voulu, vous saurez quel accessoire utiliser. A cause de la clim’, j’ai eu la bonne idée d’attraper froid avant de partir, et je dois être un des rares idiots à être parti dans le désert en se demandant si j’avais pris assez de mouchoirs avec moi.

Partir en minivan

Un trek dans le Gobi, cela consiste essentiellement à rouler la majeure partie de la journée. On part vers 10h et on roule jusqu’à plus ou moins 17h, à quelques pauses prêt. En fin de journée, on arrive sur un point d’intérêt, et selon les lieux, on dort sous les tentes ou dans des yourtes.

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Il est indispensable d’avoir un chauffeur, car les routes sont effroyablement mal pavées. Il y a une route jusqu’à la sortie d’Oulan Bator, et ensuite on est sur de la piste. On a connu tous les types de revêtement, asphalte, gravillon, sable, roche, etc.

Le problème de la route, ce n’est pas son revêtement, c’est sa forme. Les nids de poule sont légions, il y a des bosses, ca penche d’un côté, de l’autre ou vers l’avant, il y a des côtes, des descentes… Souvent, c’est même une combinaison de tout cela; et les côtes qui penchent sur la droite avec des nids de poule au milieu sont bien plus fréquentes que ce qu’on pourrait supposer. Régulièrement, on se dit que ça ne passera jamais, mais notre van franchit tous les obstacles avec la souplesse d’un éléphant et l’élégance d’une émission de Cauet. On passe en force, mais jamais on ne s’arrête. Détail amusant, on doit le plus souvent aller en ligne droite. Pourtant, les chemins ne sont jamais droits, et serpentent en dépit du bon sens. Ca rajoute pas mal de galères pour s’orienter.

Bref, rouler sur une « route » mongole, c’est un peu être simultanément la boule numéro 23 pendant un tirage du loto et un vieux t-shirt dans un lave-linge pendant l’essorage. On est constamment secoué dans tous les sens et le répit ne dure jamais plus de 50 mètres. Au début, la guide nous prévient des passages qui secouent, en nous disant de nous accrocher. Quelques jours plus tard, on s’y est habitué et le corps réagit inconsciemment aux nombreuses imperfections du sol, et on suit le mouvement sans y penser. Certes, de temps en temps, on est quand même projeté violemment sur un de ses voisins, mais dans l’ensemble, on s’y fait.

Parfois, on traverse des trucs assez fous, comme cette rivière :

Après l’avoir traversé le chauffeur nous a dit « stop, maintenant on fait tout sécher ». Il a démonté tout ce qu’il a pu, et on a fait à manger en attendant que le moteur sèche.

On roule donc en général 200km dans la journée, ce qui prend dans les 4 heures.

Le midi, on s’arrête au bord de la route. Cela signifie en fait mettre un coup de volant sur la droite, rouler quelques dizaines de mètres jusqu’à ne plus être embêté par les rares autres van et 4×4. Là, notre guide s’occupe de préparer à manger, avec un talent assez fou vu le peu de matériel et d’ingrédients dont elle dispose. Impossible de lui filer un coup de main, elle refuse systèmatiquement notre aide. On mange les plats ou les soupes à l’ombre du van, dans des assiettes ou des bols.

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Le soir, selon l’endroit, on monte les tentes ou bien on dort dans des yourtes. On peut faire une cuisine plus élaborée en yourte, mais la nourriture mongole est assez brute donc cela reste quand même des plats simples : il y a beaucoup de mouton, et il vaut mieux aimer manger du gras car il y en a parfois plus qu’il y a de chair.

Les yourtes

Les yourtes, c’est l’habitat des nomades. Eux l’appellent ger, mais en français on a retenu le mot russe pour désigner ce type d’habitat. Il y a une seule pièce, découpée en coin cuisine, coin télé, coin lit, etc. C’est un bâtiment circulaire, car c’est la forme qui résiste le mieux au vent.

Le bâtiment est construit autour de deux piliers centraux, qui soutiennent une clé de voute. cette clé de voute est reliée à plusieurs croisillons, assemblés en cercle, par de nombreuses lames de bois qui servent de support au toit. Par dessus cette structure, on dépose des couvertures de fourrure, et on fait tout tenir avec des cordes.
La porte est au sud, par habitude. Avant, cela permettait de connaitre l’heure du jour en observant la position de l’ombre de la yourte par rapport à la porte.  Les nomades peuvent monter ue yourte en quelques heures, ce qui est pratique pour se déplacer.

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Les toilettes sont à l’extérieur de la yourte. Une petite baraque en bois offre un peu d’intimité. Il n’y a pas de cuvette, juste deux planches en bois qui donnent sur un trouve à deux ou trois mètres de profondeur. Parfois, on trouve un lavabo de fortune.

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Il n’y a pas de douches, et pour se laver, on va dans les bains publics, quand il y en a; il s’agit simplement de bâtiment qu’on trouve dans les rares villes, où l’on peut acheter un billet pour avoir accès à une douche privée, dans laquelle il y a de l’eau chaude. Ce qui ne veulent pas payer les 2000 tugrik (~1 euro) peuvent se doucher dans la rivière à 12 degrés… comme on ne croise pas des villes tous les jours, on a pu prendre seulement deux douches durant le trajet, d’où l’intérêt d’avoir des lingettes.

Le désert

Le désert, c’est quand même un univers particulier. Sec, aride, rude, peu propice à la vie, on pourrait croire que tout se ressemble et quand on pense au désert, on pense souvent aux déserts de sable, type Sahara. Le désert de Gobi, ce n’est pas ça. Enfin, pas que ! Il y a bien des dunes de sables, mais on a croisé plein de types de déserts différents. Les dunes, donc, mais on a aussi les grandes plaines très sèches où seul les herbes rases oser pousser. Les grandes étendues pierreuses. Le désert de roche rouge, style colorado, aussi.

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On roule beaucoup et on voit le décor changer petit à petit. Par contre, au cours de la journée, on ne voit pas les variations et on a l’impression de voir le même décor encore et encore, des étendues vides à perte de vue. C’est franchement impressionnant de voir qu’il n’y a rien et pas le moindre bruit dans toute les directions, et surtout de se rendre compte que c’est comme ça partout ou presque !

Dans le désert, les nomades laissent paître les animaux sans cloture, et vont les chercher le soir. Les chevaux, brebis, moutons, vaches et chameaux se baladent en liberté. Les vaches regarde le décor, les chèvres pioncent, les chevaux galopent, les chameaux sont regroupés en cercle, comme chacun le sait afin d’écouter la radio de celui du centre. La mongolie, c’estle pays du cheval et en général, les mongols utilisent plutôt les chevaux, mais dans le désert de gobi le climat les oblige à préférer les chameaux.

Il arrive que certains animaux soient en train de faire une pause au bord de la route quand on passe, ou que le troupeau soit à cheval sur le chemin. Ce n’est pas un problème pour notre chauffeur. On pourrait les contourner mais ce n’est pas son genre. Il klaxonne un grand coup, ralentit à peine et passe à travers le trouveau qui se disperse en paniquant. Les plus froussards sont clairement les chèvres, et la palme du je-m-en-foutisme revient aux vaches qui se laisseraient presque écraser plutôt que réagir.

D’autres fois, c’est des animaux morts qui sont sur le bord de la route, sûrement renversés par un conducteur indélicat. Il arrive que des vautours soient déjà sur les lieux en train de se régaler du festin. On se croirait parfois dans une bulle d’un Lucky Luke.

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On croise aussi régulièrement des gens arrêtés à cause de problèmes mécaniques, et on s’arrête parfois pour filer un coup de main. Le problème le plus courant, c’est la crevaison. Tout le monde n’a pas de cric et on prête le notre. Quand c’est plus grave, on peut éventuellement déposer les gens dans la ville la plus proche pour qu’ils puissent trouver des pièces ou une aide plus conséquente.

De notre côté, les problèmes étaient résolus à la source ou presque : notre chauffeur était à fond. A chaque pause, il inspectait le véhicule rapidement et passait un coup d’éponge pour enlever le sable de la carrosserie. Chaque soir, il inspectait le véhicule plus en détail, démontait certaines pièces, faisait des échanges dans les yourtes pour éviter qu’on ne s’arrête la journée. Il y avait bien des problèmes du au grand âge du véhicule et de ces routes qui ne font pas de cadeau, mais c’est inévitable et tout le monde s’y prépare. EN ce qui nous concerne, on a pas senti les effets de ces problèmes. On a eu un pneu crevé malgré tout un soir, mais le lendemain on repartait avec une roue neuve et on a même pas vu la différence. Vu qu’on a jamais ouvet un capot de notre vie, tout seuls on ne s’en serait certainement pas aussi bien sortis.

Qu’est ce qu’on fait

Bon, alors on on roule la majeure partie de la journée, mais rouler n’est -pour nous- pas une fin en soi.
L’intérêt de la journée, c’est surtout de s’arrêter pour observer des points d’intérêt, ou pour diverses activité.

Le soir, on dort parfois dans une yourte. A peine arrivé, on nous offre boisson et en cas :

  • thé au lait de brebis. On devrait plutôt dire du lait au thé, car on sent à peine le thé. Cette boisson n’est pas sucrée, et au contraire, on y rajoute du sel.
  • fromage de chèvre séché. Ca ressemble à un gateau, et le fort goût de lait de chèvre  surprend. Des fois, il y a même encore des poils !
  • aïrag, du lait de jument fermenté. Ca a un goût de cheval très fort, j’ai eu l’impression de mordre directement la cuisse de la jument.
  • des gateaux, au lait de brebis bien sûr.

On mange aussi des trucs étranges, comme de la soupe avec du riz et de la viande de chameau séché, mais la viande reine, c’est le mouton. Il y en a partout, et c’est pas des morceaux « faciles » : on met tout, y compris le gras, et faut être prêt à manger des morceaux qui ont plus de gras que de viande. On a donc eu des os, des soupes avec des morceaux de mouton, des plats de pâtes au mouton, et j’en oublie.

Tous les guides le disent, on ne vient pas en mongolie pour sa grande cuisine, et certains conseillent même de se faire une bonne bouffe avant ou après pour maintenir le moral à un niveau respectable.

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La nuit, il n’y a pas une lumière et on peut profiter des étoiles. On y connaissait pas grand chose, mais en récupérant une carte du ciel avant de partir, on a pu observer pleins de constellations : la grande ourse, cassiopée, le cygne, l’aigle, céphée, le dragon, le bouvier, hercules, le scorpion… autant d’invitation au voyage et à la remise en perspective de la place de l’homme dans l’univers. Lisez ce texte de Carl Sagan pour commencer à de comprendre ce que je veux dire, et dès que vous le pourrez, regardez le ciel !

On a pu découvrir qu’ici, on construit les autels bouddhistes en déposant des pierres qu’on ramène de sa région. On fait des offrandes afin de s’attirer les faveurs des dieux en les glissant sous les pierres. On peut trouver des billets, du thé, des peluches, de la vodka… Les fanions ont une signification : bleu pour avoir un ciel clair, blanc pour avoir du lait, vert pour avoir de l’herbe.

Ailleurs, dans des formations de granit, on trouve d’autre empilements de pierre. Chacun fait sa petite pile pour avoir de la chance; quand on place par dessus le crane d’un cheval particulièrement rapide, c’est pour qu’il se réincarne.

Un jour, après avoir pas mal roulé, on arrive aux « white stupa ». Le décor est à couper le souffle, on se croirait sur mars. Le van a descendu la falaise, roulé entre les dunes et on a dormi dans ce décor, ce qui nous a permis d’observer un coucher de soleil très coloré.

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Le lendemain, on arrive à un canyon. On y campe, et le lendemain, on fait une randonnée dans les gorges, où l’on se balade entre les rochers et la rivière. C’est l’occasion d’observer des pikas (un genre de petites marmottes), des vautours, des rapaces…

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Alors qu’on se dirige vers les dunes de sable, le décor semble s’étirer à l’infini. En fait, la zone des dunes, c’est une bande de 3 km de large sur 180 de long. Le décor n’en finit pas de se répéter, et l’imagination galope, comme cette gazelle qui fuit en nous voyant. Dans ce coin, il y a plein de petites tornades qui soulèvent du sable. Le soir, alors qu’on est dans une yourte, on est pris dans une tempête de sable : un grand vent fait voler le sable, on y voit pas à 50m, comme dans un épais brouillard, et il est de toute façons impossible de garder les yeux ouverts. On est bien contents d’être à l’intérieur. Ca ne dure pas très longtemps, mais c’est impressionnant.

On fait une balade en chameau. On s’imaginait comme Lawrence d’Arabie, chevauchant la plaine à toute allure pour aller affronter un ennemi quelconque. La réalité a été bien décevante. Evidemment, nous n’étions jamais monté sur un dromadaire donc nous n’aurions pas fait de grosse folie, mais on pensait faire une balade sur la journée, en marchant une heure ou deux dans un sens, faire une pause pour manger, et rentrer comme on était venu. Non, on s’est juste baladé en file indienne pendant 2H 🙁

C’est sympa malgré tout. Les dromadaires ont une bonne bouille (et très mauvais haleine, j’ai rebaptisé le mien Colgate), et sont super dociles. Contrairement aux éléphants (qui n’a jamais la sensation de satiété), ils ne s’arrêtent pas pour manger tous les deux mètres car ils peuvent rester une semaine sans manger. Et un mois sans boire, en stockant l’eau dans ses bosses.

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Le soir, on nous propose d’aller regarder le coucher du soleil depuis la dune la plus haute. La montée a l’allure d’un assaut final lors d’une ascension d’un sommet de l’Everest. L’air est sec et difficile à respirer. Tout le monde refait plusieurs fois son foulard, qui décidemment refuse de nous protéger du sable qui vole partout autour de nous. On a du mal à se tenir droit à cause du vent qui souffle partout autour, et dans le sables les appuis ne sont pas solides. Gravir la forte pente demande a tous de gros efforts, alors qu’il y a dans les 200m de dénivellé. On s’arrête tous les 10 mètres pour reprendre son souffle et maudire la guide. Arrivés au sommet, on est pas au bout de nos peines car le vent est maximal et projette beaucoup de sable. On repart couverts de sable, et 3j plus tard on en avait encore dans les cheveux.
Malgré tout, le spectacle en valait la chandelle. On domine les dunes, et le soleil couchant projette des ombres majestueuses. On croirait dans un décor des milles et unes nuits.

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Autre point d’intérêt, les falaises rouges. C’est leur vrai nom, ici, on ne s’emmerde pas avec la poésie comme en Chine , on fait dans le fonctionnel. C’est là où, dans les années 20, des paléontologues ont trouvé des squelettes de dinosaures. Le décor est lunaire, ca ressemble à ces images du Colorado, des falaises érodées par l’eau, rouge, très sèches. Le sable est dur, ce n’est plus les dunes de la veille. C’est désert-désert : il fait chaud et sec, et on trouve plusieurs squelettes et carcasses.

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On campe un soir entre les rochers sacrés, haut lieu d’énergie chamanique. Je ne sais pas si ça marche, mais cette forme d’énergie chauffe très mal car on s’est bien caillés dans les tentes. Ce n’est plus le désert, il y a maintenant de l’herbe, et on s’est bien rapprochés de Oulan Bator. Début septembre, dans le secteur, ça souffle et il fait froid, et il nous tarde de retourner dormir au chaud dans un hotel (où l’on pourra également prendre une douche) et pas dans une tente.

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Une chouette balade !

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Au retour, le smog que l’on voit sans problemes au dessus d’Oulan Bator fait mal : on devrait pouvoir voir une colline au fond, il fait grand beau et il n’y a pas un nuage ! Drole de contraste avec le calme et la paix des grands espaces…

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4 thoughts on “Balade dans le Gobi

  1. Retour à la civilisation …. C’est pas mal , non ? Avec de l’électricité sans doute.
    Pauvres nomades obligés de vivre sans EDF !
    Sans électricité c’est l’obscurité avec comme corollaire l’obscurantisme !
    600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à la fée ( appuyer sur un bouton c’est féerique ) et font 20 km ( 10 aller et 10 retour ) pour aller recharger leur téléphone portable , car et c’est la le paradoxe, ils ont tous un téléphone , même les Masaï !
    Mais leurs femmes – épouses – filles ou concubines font elles 20 km pour aller chercher de l’eau . Qui a dit que l’Afrique est mal partie .. Grosses pensées a vous deux Papy
    Elle expérience et joli reportage quand même . A suivre ?

  2. J’ai adoré lire cet article ! Très drôle ! Les paysages sont magnifiques mais la nourriture ….. ne fait pas très envie !

  3. Une sacrée aventure ce désert de Gobi ! Mais beurk pour la nouriture ! Je me dis qu on est bien dans notre petit confort en France ! Pas de photo du coucher de soleil ?

  4. Oui, même si on râle beaucoup la France est un pays très confortable. Heureusement pour la nourriture, maintenant en Chine on se régale ! Je rajouterais une photo de coucher de soleil quand on pourra.

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